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Premiers Actes, un festival du jeune théâtre européen en Alsace

19 août 2008

Une dizaine de compagnies, une soixantaine de comédiens, auteurs et régisseurs participeront à partir de jeudi en Alsace à la première édition du festival Premiers Actes, dédié à la création et à la recherche de formes hybrides du jeune théâtre européen.

Affiche du festival Premiers ActesJusqu'au 20 septembre, neuf spectacles de jeunes metteurs en scène (français, belges, polonais, allemands et suisses) seront présentés au public, dont sept créations montées par des troupes en résidence depuis début août, a indiqué à l'AFP Thibaut Wenger, co-directeur du festival avec Léa Drouet.

Les spectacles sont présentés dans trois lieux chargés d'histoire, au coeur de trois vallées haut-rhinoise: la chaufferie des anciennes manufactures textiles de Wesserling, avec ses énormes fours à charbon, les anciens thermes de Soultzbach-les-Bains, avec leurs colonnades, et une ferme vosgienne typique à Lapoutroie.

"Nous voulons créer un véritable laboratoire de recherche fondamentale dramaturgique", explique Thibaut Wenger, en précisant que le festival est aussi une sorte de test pour un projet beaucoup plus ambitieux, à l'année, de stages, ateliers, séminaires et résidences d'artistes.

Le jeune directeur, étudiant à l'Institut national supérieur des arts du spectacle de Bruxelles, directeur de la compagnie Alchimiste et déjà à l'origine d'un festival alsacien baptisé le Chapiteau, tente d'expérimenter des "formes hybrides du théâtre qu'il est difficile de programmer dans un parcours institutionnel classique", explique-t-il.

C'est ainsi que "Szachy", spectacle en polonais de Weronika Fibich, associe aux acteurs des danseurs, des musiciens et des sculpteurs qui taillent des pièces d'échec sur scène.
Un autre axe de travail est celui du "théâtre sensible", qui intervient physiquement au niveau des corps des comédiens et des spectateurs, en utilisant par exemple le son des basses, explique-t-il.

Les artistes explorent aussi une prise de distance avec les mots. Le texte ne disparaît pas, mais "j'aime quand on bouscule les mots, quand on les prend dans leur matière et leur sonorité", explique le jeune metteur en scène qui présente avec sa compagnie un texte de Heiner Müller, "La Mission".

Pas de thème imposé, à ce premier festival, mais les spectacles ont en commun "une brisure, ou encore une crise dans la foi, qu'elle soit religieuse ou politique", a-t-il observé.

Tarifs de 5,50 à 15 euros

Consultez le site du festival : www.premiers-actes.com

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