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Portrait du jour : Alexandre Winter, New-York

7 août 2012

Alexandre Winter, chercheur basé à New York, répond à 10 questions à l'occasion de nos 4 ans !

 

alexandre winter

1) Alexandre, vous êtes membre du Club des Ambassadeurs d'Alsace. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de votre engagement ?

Depuis mon départ originel de l'Alsace, pour faire une école d'ingénieurs à Paris, j'ai toujours vanté les mérites et saveurs de notre région. J'emmenais mes copains régulièrement découvrir la tarte flambée et la campagne du Kochersberg d'où je viens, mais aussi les charmes et mystères du vieux Strasbourg, la folie (à l'époque en tous cas) des nuits Strasbourgeoises...

Ce n'est que récemment que mon prosélytisme pour l'Alsace s'est étendu au domaine économique et technique. Le Club des Ambassadeurs d'Alsace me paraissait être une excellente initiative pour donner corps à cet élan naturel propre à la plupart des Alsaciens expatriés que je connais : parler de l'Alsace, la "vendre", la faire découvrir au monde, la défendre parfois.

2) Quels sont vos « outils » pour vendre l'Alsace ?

Les cercles professionnels tout d'abord, dans lesquels je n'hésite pas à suggérer l'Alsace comme terre d'implantation en France ou en Europe. Dans les cercles privés et d'amis ensuite, où je ne laisse aucun de mes amis tranquille tant qu'il n'a pas gouté un baeckehoffe, des spaetzele maison ou encore des tartes flambées que l'on fait chez nous. Je pousse les gens qui visitent la France à faire un petit tour à l'Est. Avec pas mal de réussite pour le moment !

3) Vous êtes également un ancien chercheur basé à New York. Pouvez-vous nous décrire votre activité ?

Ancien chercheur, je suis devenu entrepreneur en logiciel, plus particulièrement en reconnaissance d'images. J'ai démarré ma carrière à l'Aerospatiale (EADS), puis à l'INRIA en tant que chercheur en traitement d'images, puis ai co-fondé une startup dans ce même domaine qui a été revendue à un groupe japonais. Cette société, LTU technologies, est encore aujourd'hui leader dans le domaine de la recherche d'images par le contenu sur des bases de très grande taille. Parmi leurs clients, on compte le FBI, les douanes américaines, le Dept of Defense américain, la police et la gendarmerie françaises, italiennes, japonaises, des sociétés de contrôle de copyright en ligne et bien d'autres.

Je suis aujourd'hui entrain de démarrer un nouveau projet confidentiel ici à New York, plus précisément Brooklyn, où j'habite avec ma famille depuis 2009. 

4) Quel a été votre parcours ?

Je suis né à Strasbourg, ai grandi à Durningen dans le Kochersberg. J'ai fréquenté le collège de Truchtersheim puis le Lycée Kléber. J'ai fait les classes prépas a Kléber - j'habitais alors à Schiltigheim. J'ai quitté, le cœur gros mais plein d'excitation, mon Kochersberg natal à l'âge de 19 ans pour intégrer Telecom ParisTech, où j'ai suivi la scolarité "Concours Commun" puis ai rempilé pour une thèse. 

5) Pour vous, quel serait le symbole de l'Alsace à New York ?

Je dirais que, pour moi, c'est probablement le drapeau alsacien que je mets au mur de mon bureau, et qui provoque beaucoup de questions !

Je dirais aussi Jean George Vongerichten qui fait rayonner indirectement notre région par son talent - surtout dans son nouveau restaurant où il sert du baeckehoffe.

Enfin, il faut rajouter à cela Thierry Kranzer, Benoit Meister et tous ceux qui font vivre l'association des alsaciens de New York - un groupe n'est rien sans ceux qui le tire vers l'avant ! Bravo à vous ! 

6) Qu’est-ce qui vous plait le plus en Alsace ?

Le fait de toujours ressentir l'Alsace comme la maison, même après 21 ans d'expatriation. J'ai toujours la même sensation lorsque je sors du train à la gare, de retrouver la maison. Le fait aussi de toujours avoir du heimweh après tout ce temps ! L'Alsace est une région à laquelle ses habitants sont tellement attachés qu'ils la rendent encore plus belle et riche. 

7) Qu'est-ce qui vous manque le plus quand vous quittez l'Alsace pour New York ?

Les amis et la famille bien sûr. La tarte flambée juste derrière.

8) S'il n'était possible d'utiliser qu'un seul argument, lequel choisiriez-vous pour inciter l'un de vos contacts à venir en Alsace (pour visiter, étudier, travailler ou vivre) ?

La culture alsacienne marie une certaine rigueur et un sens du travail bien fait germaniques avec une joie de vivre, une convivialité et une qualité de vie unique, probablement plus latines.

9) Si l’Alsace était…

  • Un moment ? L'invention du sapin de Noël il y a si longtemps du côté de Saverne
  • Une histoire ? Un livre de Tomi Ungerer sur la cathédrale de Strasbourg
  • Un cadeau ? Des gourmandises le matin de la Saint Nicolas
  • Un sens ? Le goût
  • Une personne ? Tournons-nous vers l'avenir, je choisis un entrepreneur high tech comme Alexandre Roos (fondateur de Caramail et Winamax), Didier Rappaport (cofondateur de Dailymotion), Philippe Spruch (fondateur de LaCie), Julien Mitelberg (fondateur de club internet)

10) Un mot pour la fin ?

Essayons de faire que les expatriés Alsaciens puissent aussi investir en Alsace - en plus de chercher à implanter d'autres sociétés. Je suis entrain d'essayer de développer ma nouvelle société dans cette direction. C'est une direction à creuser ! Aider ou favoriser les ré-implantations partielles d'expatriés en Alsace.

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Merci, Alexandre, d'avoir accepté de répondre à nos questions !

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